Les croix de chemin au Québec

Brigitte Mazoué, nouvelle collaboratrice abitibienne, travaille pas mal fort pour trouver des croix et des églises à ajouter sur mes sites patrimoniaux. La croix no 1 de Gallichan, photographiée par Gérald en 2014, n’a guère changé. Les statues de la Vierge et du Sacré-Coeur sont toujours en place de chaque côté de la croix. Également trouvée par Gérald en juin 2014, la croix no 2 de Poularies, est maintenant visible dans un décor tout blanc. À Sainte-Germaine-Boulé, cinq croix portent la même signature. Les photos reçues montrent des extrémités différentes des croix publiées. L’état impeccable de la croix laisse croire qu’elle a été refaite. N’ayant pas de localisation précise pour cette nouvelle croix, c’est l’environnement qui m’a fait opter pour la croix no 2. La présence d’un gros pin, visible sur une photo de Gérald et de Brigitte a justifié mon choix.

Samedi dernier, malgré un froid assez mordant pour la mi-mars, Gérald s’est rendu dans Portneuf afin de visiter quelques croix. Encore beaucoup de neige dans ce coin de pays. À Cap-Santé, la croix no 2 a été repeinte puisque la bande noire autour de la croix n’y est plus. Pour ce qui est de la niche, difficile de savoir si elle est sous la neige ou tout simplement retirée de la croix. Quant à la croix no 4, aucun changement depuis 2014. La croix est en excellent état.

La croix no 1 de Saint-Simon-de-Rimouski n’a pas toujours eu l’aspect qu’on lui connaît. En 1934, c’est un calvaire sur croix de bois qui avait été érigé. Il a été remplacé par une croix métallique de type  ouvragé en 1984. La plaque qui était fixée sur la base du calvaire a été conservée et elle est maintenant sur la croix actuelle à gauche de la nouvelle plaque. On remarque que les 2 croix ont été érigées pour des événements marquants. En 1934, pour le jubilé de la rédemption et en 1984 pour la visite du pape Jean-Paul II au Canada. Sur chacune des plaques figurent le nom de l’évêque de Rimouski, du curé et du maire. La photo d’archive provient de la BAnQ et elle date de 1977.

Un visiteur du site m’a avisée que le calvaire no 2 de Sainte-Brigitte-de-Laval n’était plus en place. Je me suis informée auprès de la municipalité afin de connaître la cause de ce retrait et s’il était question d’un retour. Le calvaire est tombé parce que le bois de la croix était pourri. Aucune possibilité de restauration pour celui-ci. C’est la Fabrique qui l’a récupéré. Pour l’instant, on ignore les intentions de la communauté chrétienne à son sujet. On espère un retour pour bientôt.

Il y avait déjà une croix publiée sur l’emplacement de l’église Saint-Philippe à Brownsburg-Chatham. La croix métallique ajoutée provient de la première église fondée en 1856.

Dire que je ne suis pas fâchée de publier ce billet tient de la litote. Une expression québécoise bien connue serait plus appropriée, mais je ne veux pas m’attirer les foudres des Premières Nations que je respecte énormément. Des informations concernant la croix no 2 de Saint-Bruno-de-Montarville ont été ajoutées. Cette croix, érigée en 1926 et remise en 1946 à l’Ordre des Trinitaires a été restaurée en 2017. Le muret a également subi une belle restauration. Les travaux ont été effectués par le Centre de Conservation du Québec et les coûts ont été défrayés par les Trinitaires. Toute l’information ajoutée provient de coupures de journaux disponibles sur le site de la BAnQ. Elles m’ont été envoyées par Richard Pelletier, président de la Société d’histoire de Saint-Basile-le-Grand. Un immense merci à Richard pour m’avoir fait parvenir le résultat de ses recherches. En plus des articles de journaux, j’ai reçu l’acte de vente de la résidence du notaire Morin aux Trinitaires dans lequel il est question de la croix de chemin dont il cède les droits à l’acquéreur.

Gérald Arbour s’est rendu sur place dans la journée d’hier afin de photographier la croix et le muret récemment restaurés.