Les croix de chemin au Québec

Habituellement, je regroupe les croix qui ont été visitées en « reprise » sur un ou 2 billets selon le nombre. Gérald Arbour a entrepris la semaine dernière une gigantesque tournée vers la Gaspésie. Il a ramené 67 nouvelles croix et 44 reprises. Parmi les reprises, il y en a une qui mérite une attention particulière : le trésor de Saint-Pamphile. J’avais visité ce calvaire en 2010. À ce moment-là, le corpus et l’édicule montraient déjà des signes d’usure. Comme aucune restauration n’a été entreprise depuis, on peut dire que ce trésor, un des plus beaux à mon avis, est en mode dégradation assez avancé.

Pour connaître l’historique de ce calvaire, on doit remonter à un peu plus de 100 ans. Ce qui est très peu en somme. Cependant, certains écrits sont contradictoires. Ainsi, dans le livre de M. Jean Simard, on dit que le calvaire a été érigé en guise de remerciement pour avoir réussi à payer une terre. Dans un cadre fixé à l’intérieur de l’édicule, le texte mentionne que M. Bourgault a sculpté le corpus en remerciement pour le retour à la santé de son épouse. Quelle version est la bonne?

La dernière restauration remonte à 1993. Comme il est mentionné dans le texte sur le mur de l’édicule, elle a été effectuée par les Chevaliers de Colomb. J’apprécie de ne pas voir leur emblème placardé sur le mur, mais le mentionner est tout à fait correct. Espérons que ce mouvement ou quelqu’un d’autre prendra en charge les travaux qui s’imposent afin de conserver ce trésor de notre patrimoine religieux québécois.

Les 3 croix du jour proviennent de 3 régions différentes. La croix no 2 de Saint-Bruno au Saguenay-Lac-Saint-Jean est une belle croix de type ouvragé. Elle a été érigée en 2003 et elle est en très bon état. Dans Lanaudière, c’est la croix no 7 de Saint-Thomas qui représente la région. Finalement, la région de Chaudière-Appalaches est représenté par la croix no 3 de Saint-Julien. Il s’agit d’une croix de type simple.

À la fin avril, Paul a « revisité » quelques croix dans Lanaudière et dans Chaudière-Appalaches. Il est toujours agréable de revoir les croix de M. Omer Allard de Saint-Didace. Paul a revu ses 3 croix de même que la croix no 4. Les croix no 2 de Saint-Aubert et de Cap-Saint-Ignace ont également reçu la visite de Paul Turcotte.

Saint-Honoré au Saguenay-Lac-Saint-Jean reçoit sa 2e croix. C’est par une journée pluvieuse que Gérald a photographié cette croix de métal en juin 2015. Saint-Honoré-de-Témiscouata est nouvelle sur le site. Ce sont 2 croix de bois, peintes en blanc et sans ornementation qui figurent dans cette municipalité du Bas-Saint-Laurent.

Il reste encore un bon nombre de croix photographiées en 2015 par Gérald Arbour et 2016 est bien amorcé. Au moment où j’écris ces lignes, Gérald a sûrement l’appareil photo en main puisqu’il est sur les routes de la Gaspésie avec une liste passablement chargée. Paul Turcotte le qualifie à juste titre de Radisson des temps modernes.

À Sainte-Luce, la croix no 3 repose sur une base assez particulière. La croix no 4, don des Chevaliers de Colomb, est une belle croix de bois peinte en noir avec chanfrein peint en blanc.

À Montmagny, ce sont 2 nouvelles croix qui s’ajoutent. Les 2 sont en métal et peintes en noir. La croix no 8 est faite à partir de retailles de lames de patin. Ces retailles utilisées dans l’architecture de la région de Québec provenaient de la manufacture Saint-Laurent Métal du quartier Giffard.

Avec plus de 3000 croix publiées, on serait porté à croire qu’il ne reste que des « miettes ». Ce n’est pas encore le cas, puisque Paul est revenu de Saint-Damase-de-L’Islet avec 3 très belles croix la semaine dernière. Cette visite a permis de constater que la croix no 1 visitée en 2010 (Monique Bellemare) a été refaite . La nouvelle ne ressemble en rien à l’ancienne croix. Les croix 2 et 3 sont des croix aux instruments de la passion peintes en noir avec une ornementation peinte en blanc.